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Activation de la sculpture, Monflanquin 2008, Besançon 2010

Au commencement, deux chaises pliantes sont soudées dos à dos, puis trois chaises sont reliées entre elles, enfin une est seule, la soliloque. Pour chacune, la chaise du porteur est munie de sangles d’attache. Et ce n’est pas terminé, il y en aura de quatre, de six... avec plusieurs porteurs, jusqu’à pouvoir saturer un espace, une place publique par exemple. Une de ces places où aucun arrêt n’est possible.
Ces chaises, si elles se portent à vide semblent supporter l’autre virtuellement. Elles sont des objets de communication ou de solitude. Celui qui se déplace avec la chaise a des allures d’animal mécanique empêtré. En s’installant devant quelqu’un d’inconnu, le porteur peut inviter, avec la(les) chaise(s) vide(s), à un échange atypique : parler sans se voir. Et c’est seulement la présence d’un autre, une fois assis, qui restitue au porteur un semblant d’aise.